Camarades enseignants du Ndiambour, rendez-vous tous à l’Assemblée générale d’information du Grand Cadre des Syndicats de l’Enseignement local prévue demain samedi 14 mars 2015 à l’Ecole 01 de Louga. Cela sera l’occasion d’émettre des recommandations à l’instance nationale qui se verra représenter par une délégation de trois SGN de syndicats membres du GCSE. Cela sera l’occasion aussi de marquer notre adhésion sa faille et notre engagement sans limite dans cette lutte pour la valorisation de la fonction enseignante.
Camarade enseignants, l’heure n’est plus aux hésitations….
Des écoles (élémentaires) depuis 3 ans sans budget de fonctionnement (pas de craie, pas de manuels, pas de matériel…), des conditions de travail exécrables, des abris plus permanents que provisoires, une formation pédagogique au rabais, une formation continuée mal assurée, le mépris manifeste de la hiérarchie, tel est le lot quotidien de la quasi-totalité des enseignants que nous sommes…
Des accords rangés aux tiroirs après signatures, des actes de titularisation toujours « en projets » et, la plupart du temps, sans numéro de projet, des dossiers d’avancement qui n’avancent jamais, des arrêtés d’examen qui ne tombent jamais, des omissions délibérées quand il s’agit de payer des indemnités dûment méritées (et la faute disent-ils – tenez-vous bien les oreilles – est imputable à un simple logiciel tunisien), le principe le gestion démocratique du personnel foulé au pied par un ministre de l’éducation qui croit pouvoir tout gérer à partir de sa tablette numérique, et la liste n’est pas exhaustive, telle est l’affligeante situation qui prévaut aujourd’hui dans notre système.
Ici, un Curriculum de l’éducation de base mal démarré et peu efficient, un PAQUET (Programme de l’Amélioration de la Qualité et l’Equité) qui tarde à « être déballé » (et qui ne le sera peut-être jamais), des PREMST par-ci, des PAV et des PALM par-là, des programmes entamés et entamés dès l’entame (permettez-moi redondance, mot à prendre dans tous ses sens) parce que n’ayant jamais bénéficiés d’une étude d’impact, parce que jamais suivis, parce que jamais évalués, des programmes disparates et mal conçus qui donnent l’image d’une école hétéroclite ont fini de gêner dangereusement l’efficacité et l’efficience du système.
Ici encore, des Assises de l’éducation mal assises parce que buttant sur la manque de volonté d’un gouvernement mené à la baguette par les Institutions de Bretton Woods.
Ailleurs, une université en ébullition, un enseignement supérieur que l’on voudrait abimer par des reformes incongrues et mal négociées, pilotées par un ministre impertinent et d’une arrogance sans commune mesure…
La leçon à tirer de cette situation est simple : ce gouvernement comme tous les autres des régimes précédents n’ont jamais fait de l’éducation et de la formation une de leurs priorités.
Nos nombreuses interpellations sont restées lettre morte. La stratégie du gouvernement est simple et désuète : cela consiste à feindre la sourde oreille, l’œil aveugle et le bras manchot. La nôtre devrait être celle-ci : l’obliger à écouter, le pousser à voir la réalité de l’institution scolaire et le contraindre à agir dans le sens de la résolution des problèmes de l’école et des enseignants.
Camarade de Louga, pour atteindre ce noble et légitime but les sacrifices les plus improbables devraient être envisagés… Donnons-nous les moyens de notre ambition… Cette année, c’est tout ou rien
Nul ne mènera les batailles pour la revalorisation de notre fonction à notre place.
ENSEMBLE NOUS VAINCRONS !
Moctar FALL
ODES Section Louga